Comment faire entendre la voix des habitants, face à la communication sophistiquée de la Ville et malgré l'absentéisme de certains membres ? La question a agité le conseil de quartier jeudi dernier.
Philippe Schoen, animateur du Conseil : "Ce soir, on n'est pas beaucoup. Heureusement qu'on n'a pas d'avis à rendre." (J. Lemaignen/Cuej)
Grosse colère jeudi dernier au Conseil de quartier. Alors que les participants notaient dans leurs agendas la prochaine session plénière du 19 novembre, qui devrait préciser les missions du conseil, Patrick Feldmann, président de la section locale de la Fédération des malades et handicapés, a mis les pieds dans le plat. "Ce que nous disons n’est pas retenu [par la Ville et la Communauté urbaine]. Le politique fait passer sa soupe, mais nos ingrédients ne sont pas dedans. Soit les autorités ne viennent pas nous voir, soit elles nous inondent d’infos sur des projets déjà ficelés. On ne peut pas se positionner." Cette envolée faisait suite à une présentation par les équipes des élus, quelques minutes plus tôt, de plusieurs projets d’aménagement du quartier, déjà complètement définis et budgétisés.
En réponse, Philippe Schoen, animateur missionné par la CUS, a fait remarquer que le conseil du Neuhof n’utilise pas souvent son pouvoir de transmettre des avis consultatifs aux élus. L’animateur a lancé l’idée d’une rencontre entre le conseil du Neuhof et celui de Neudorf, plus actif en la matière, pour discuter des problèmes d’expression et de visibilité.
Absences
Autre problème soulevé, l’absentéisme de certains membres. Le conseil s’est mis d’accord pour activer la procédure de remplacement, afin d’atteindre le quorum nécessaire à l’élaboration des avis. "Ce soir, on n’est pas beaucoup. Heureusement qu’on n’a pas d’avis à rendre", avait d’ailleurs confié Philippe Schoen au début de la séance, alors que seule une quinzaine de membres (sur 32) s’étaient déplacés.
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